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Noix natives du Brésil

Un petit mélange de fruits secs pour accompagner un apéritif, ça va de soi.

Saviez-vous que le Brésil est le pays d’origine de trois d’entre eux ? Il s’agit de la noix du Brésil (castanha do Pará), la noix de cajou (castanha de caju) et, beaucoup moins connu, du baru.

Noix du Brésil
Bertholletia excelsa
Noms au Brésil : castanha do Pará, castanha do Brasil, castanha da amazônia, castanha do Acre, noz amazônica, noz boliviana, tocari ou tururi

Bien qu’originaire du Brésil, l’arbre a connu une diminution drastique de sa présence dans le pays, due à une déforestation intense. L’État de Acre en est le principal producteur national.

Improprement appelées « noix », les semences sont dispersées par les singes : elles sont enterrées loin de l’arbre et sont fréquemment oubliées, engendrant un nouvel arbre qui deviendra productif au bout de 10 à 25 ans (les arbres peuvent atteindre l’âge de 1200 ans). La récolte des noix du brésil se fait essentiellement par ramassage des fruits tombés à terre, chaque fruit pesant jusqu’à 2 kg.

La noix du Brésil est hautement calorique avec 65% de lipides, 17% de protides et 9% de glucides, elle fournit environ 660 calories pour 100g.

Noix de cajou
Anacardium occidentale
Nom au Brésil : castanha de caju

En langue tupi, acayu signifie « noix qui se produit ».

L’importance de l’arbre se reflétait dans les « guerras do acayu » : lors de la fructification, les peuples indigènes de l’intérieur venaient se battre contre les peuples indigènes du littoral pour la cueillette des cajus, pédoncules charnus riches en vitamines et au parfum enivrant.

Le cajuzeiro est un arbre originaire du Nordeste brésilien et a la particularité de s’adapter facilement aux sols peu fertiles, aux températures élevées et au stress hydrique, ce qui en fait un arbre idéal pour les zones semi arides.

Rien n’y est perdu :
– la semence, appelée noix de cajou, en est le principal produit,
– la pellicule couvrant la semence, riche en tanins, est utilisée dans l’industrie chimique pour la production de vernis et colorants,
– la coque recouvrant la semence contient un liquide utilisé pour la fabrication de lubrifiants, additifs… Le résidu est brûlé et fournissant de l’énergie,
– le caju est transformé en jus ou pulpe mais est également à la base de divers produits alimentaires, en plus d’être consommé nature,
– les branches coupées, l’écorce des arbres et les feuilles sont riches en tanins et en gomme. Elles sont utilisées en production par l’industrie chimique et sous forme de source d’énergie.

 Seul bémol, la haute valeur calorique du fruit sec, environ 550 calories pour 100g.

Baru
Dipteryx alata
Noms au Brésil : castanha baru, cumbaru, cumaru, castanha de burro, viagra do cerrado, coco barata, coco feijão 

Le baruzeiro est natif du Brésil et se trouve dans le Triângulo Mineiro, le nord de l’État de São Paulo, Goiás, Mato Grosso et Mato Grosso do Sul. Convoité pour la résistance, la qualité et les propriétés fongicides de son bois, l’arbre est menacé.

Cependant, de croissance rapide, le baruzeiro est l’objet d’études de reforestation. Il produit des fruits au bout de 6 ans. Le fruit, pulpeux, est protégé par une coque très dure et abrite une amande, le baru, à la saveur proche de celle des cacahuètes. On lui attribue des propriétés aphrodisiaques, d’où l’un de ses noms, viagra do cerrado.

La pulpe est source d’aliment de nombreux animaux : chauve-souris, oiseaux, rongeurs, petits mammifères… Elle est également consommée par l’homme, soit naturelle, soit incluse à des farines.

Le baru contient 26% de protides et est légèrement moins calorique que la noix du Brésil ou la noix de cajou : 500 calories pour 100g. Il peut être consommé cru ou torréfié. 

Tiana Noble