La Feijoada : origines et coutumes
Le 13 mars, pour notre traditionnel Pot du mois organisé par l’ami Henry, nous nous sommes réunis dans un restaurant de São Paulo autour d’une Feijoada. Une feijoada très conviviale comme le veut la tradition brésilienne avec une saveur un peu particulière… Le dernier événement en compagnie de Tiana Noble qui a quitté le Brésil quelques jours plus tard pour d’autres aventures !
A la demande de notre partenaire, la FIAFE, nous avons rédigé un bref article sur la Feijoada. Liane, a relevé le défi pour eux. Nous vous en faisons profiter…
La feijoada est un plat très populaire au Brésil à base de haricots noirs (Feijão preto) et de viande de porc. C’est un plat peu cher et facile à préparer que l’on sert lors de réunions familiales et de rassemblements entre amis. Ce plat de fête, est normalement réservé aux week-ends et aux dates spéciales, en réunissant toujours un grand nombre de personnes. Au restaurant, elle est servie traditionnellement les mercredis et samedis, les Brésiliens ayant l’habitude d’avoir un plat spécifique pour chaque jour de la semaine.
La feijoada est considérée comme un pur produit de l’histoire du Brésil, un brassage des cultures culinaires européennes, africaines et amérindiennes. Cette recette est née chez les esclaves, ceux-ci n’avaient accès qu’aux bas de morceaux du porc : oreilles, pieds, museaux.
Aujourd’hui, bien sûr, le plat a été agrémenté de morceaux plus nobles et de charcuterie.
Un plat et une recette emblématique qui pour le devenir a dû obtenir un consensus “démocratique”, c’est à dire s’imposer comme plat consommé et apprécié de tous et par la suite présenté sur la table quotidienne du plus grand nombre des brésiliens. Un plat du peuple prisé de tous, en dépit de son aspect parfois peu ragoutant aux yeux de l’étranger mais pour son goût délicieux, sa modicité et son pouvoir gourmand et convivial.
Préparation
Les différentes parties du cochon (queue, oreilles, peau, pattes, os), de la viande salée, de la viande séchée et des saucisses sont cuites ensembles. En revanche les haricots sont cuits à part. Enfin, on mélange le tout dans un grand bouillon avec des herbes, ail et des oignons pour plus de saveur. Accompagné de riz blanc, de farofa (farine de magnoc torréfiée), de couve à mineira (chou vert coupé en julienne). On peut choisir de mélanger le tout ou de manger chaque ingrédient séparément. On sert également de la caïpirinha, cocktail à base de cachaça (un rhum brésilien obtenu par fermentation du vesou, le jus de canne à sucre.), de citron vert et de sucre de canne. L’assiette est toujours une affaire composite et combine les ingrédients au gré de chacun avec un peu de tout !
Liane Schmitt